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Il faut sauver la station PROUVE-suite

La fiction dans tous ses états

Atelier 5, Ecritech 7 : Il faut sauver la station Prouvé   Dominique Khaldi Lettres et Jérôme Sadler Arts Plastiques


Au coeur de la technopole de Sophia Antipolis, à l'heure de la COP 21, à un moment où l'on parle de plus en plus souvent dans les médias de transition énergétique, faire inscrire une station d'essence oubliée, construite par un grand nom du design français, Jean PROUVE, en 1970,  à l'inventaire du  patrimoine du XXème par une classe de quatrième est certainement un excellent levier pour sensibiliser les élèves, le collège  aux questions lièes à l'environnement et au patrimoine proches du collège. Dans l'attente d'une réponse positive de la part du propriètaire, la société TOTAL, les élèves de quatrième A présentent le dossier d'inscription au patrimoine du XX° de la station PROUVE à Ecritech 7, le séminaire  de la refondation de l'école à l'ère du numérique.
C'est la deuxième partie du travail.

La première partie
→http://www.college-niki-de-st-phalle.fr/index.php/matieres/interdisciplinarite/148-la-station-prouve

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"Au collège Niki de Saint-Phalle, à Valbonne Sophia Antipolis, Dominique Khaldi et Jérôme Sadler, professeurs de lettres et d’arts plastiques, ont lancé à leurs élèves de 3ème un beau défi pédagogique : « Sauver la station Prouvé ». Ce prototype de station-service nomade a été créé à la fin des années 1960 par l’architecte Jean Prouvé. Un exemplaire, à l’abandon, se trouve à proximité, sur la nationale 7. Le parcours ? les élèves prolongent un roman de Queneau en faisant voyager son espiègle héroïne Zazie jusqu’à la station : lectures, recherches, ateliers d’écriture et d’oralisation vont permettre d’y réunir pour les faire parler de nombreux artistes, écrivains et personnages, emblématiques de l’époque et de la région.  L’aboutissement ? Un mix en vidéo de mots, de musiques, de voix ressuscitées, de textes transposés et réincarnés, de photos, d’images 3D… jusqu’à un dialogue à la Nathalie Sarraute avec la station elle-même ! A travers cette réalité artistique augmentée de façon jubilatoire, à travers cette traversée du temps, des arts, des pratiques de la langue, on perçoit combien le numérique et l’oral font bon ménage, combien par la créativité et l’humour les élèves peuvent y faire le plein de connaissances et compétences. « Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire  » ? A voir…"
Article de Jean Michel LEBEAU du Café pédagogique

 « Il faut Classer la station Trouvé » Projet Arts plastiques Lettres et numérique interview sur Cap' Radio la première radio académique de France

http://audioblog.arteradio.com/post/3071389/ecritech7_-_j__sadler___d__khaldi/

 

 

Zazie qui prendrait la RN7, celle vantée par Charles Trenet, et croiserait des personnages, des artistes, des écrivains, et même une nana géante de Niki de Saint Phalle qu’elle prend pour une poupée ! Et tout cela dans une station-essence à Antibes. Mais pas n’importe laquelle ! Celle de Prouvé, un lego nomade, à l’échelle du réel.

En suivant Zazie, on apprend qu’on peut s’amuser à écrire un parler familier ; on apprend à regarder avec curiosité, à s’apercevoir qu’une station-essence est aussi une œuvre d’art. Une architecture contemporaine d’exception qui aurait été oubliée.
L’écriture est un jeu : ici, c’est la lecture revisitée, déformée, d’un grand roman du XXème siècle, Zazie dans le métro, de Raymond Queneau, mais qui ramène au réel et à des préoccupations de sauvegarde du patrimoine :
En découvrant que cette ressource de proximité a un intérêt dans l’histoire de l’architecture du XX°, on sensibilise la classe à regarder devant soi. Le patrimoine, l’architecture, on se les approprie, on les sauvegarde. On demande, alors, le classement de la station Prouvé, parce qu’on a vu et compris sa valeur. Cette station peut disparaitre. Elle est facilement démontable, c’est du Prouvé.

Et ce sont nos élèves de 4ème, cette année, qui se sont chargés de mettre en lien leur imaginaire, leur culture et les œuvres patrimoniales étudiées en classe. Ils ont « connecté » leurs travaux, à partir de formules « flash » évoquant jean Prouvé et la reconnaissance de la station, à ceux de leurs anciens camarades, désormais lycéens, afin de créer une écriture plurielle qui rassemble et génère un nouvel Humanisme numérique, totalement irrigué par Rabelais, Voltaire et Jean Prouvé.
     Et dire qu’on ne l’avait pas vue, cette station …Il faut lire ce lieu pour déchiffrer le réel. C’est sans doute, la plus grande leçon de cette action. Concevoir à plusieurs mains, plusieurs regards, en Lettres et en Arts Plastiques , une présentation de cet objet exceptionnel , à travers le texte et l’image sous la forme de fichiers numériques attestant sa valeur, son rôle aux yeux du propriétaire, de l’élu et de l’usager pour qu’enfin ensemble on fasse «  le plein » de culture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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